Comprendre les délais de développement d’une application web
En technologie NoCode comme en code traditionnel, une des premières questions que l’on se pose lorsque l’on souhaite développer une application web, c’est “quels sont les délais de développement ?”
C’est bien normal de se poser cette question. Développer une application web c’est complexe et surtout ça nécessite une planification précise car au-delà du développement, il y a toutes les étapes du lancement et de suivi à mettre en place à la suite.
Même si le NoCode permet de développer plus vite, un développement rapide ne signifie pas forcément un lancement rapide. Tout dépend du projet !
Pour bien construire il faut savoir où on va et pour planifier convenablement, il faut comprendre la temporisation de chaque étape. C’est pourquoi une planification minutieuse est indispensable.
Alors comment aborder cette notion de délais en développement NoCode ? On explore dans cet article les phases de développement d’une application en NoCode en mettant en avant les délais impliqués, les points de vigilances à tenir et les astuces pour optimiser son temps de développement. On y va ?
Quel est le temps de développement d’une application web ?
Comment le mesurer ?
Il est difficile de mesurer le temps nécessaire au développement d’une application web. Et pour cause, ce temps dépend de nombreux paramètres :
- La complexité du projet.
- Les fonctionnalités à mettre en place.
- Le scope, c’est-à-dire le périmètre du projet.
- Les technologies utilisées.
- Les compétences de l’équipe de développement.
Ces paramètres doivent être imbriqués dans les phases de développement de l’application pour estimer la durée des différentes phases du projet. Un cahier des charges précis a donc toute son importance ici. Il va aider à spécifier les paramètres à prendre en compte.
Pourquoi c’est important pour les entreprises ?
Il faut pouvoir s’assurer que le projet se calquera bien sur la roadmap établie. Définir les délais de développement de l’application permet de planifier son lancement et tout ce qui touche de près ou de loin à cette même application (ressources allouées, budgets, gestion de risques, définitions d’objectifs, etc.).
Les différentes étapes du développement d’application web
Peu importe la méthode utilisée pour développer une application web, les étapes de développement sont toujours (ou presque) les mêmes.
Idéation et Cadrage
Première étape, on pose les bases. L’équipe en charge du projet va définir toute la roadmap du projet ainsi que le périmètre de ce dernier. On s’intéresse ici à la définition des objectifs, ainsi qu’à leur planification. C’est une étape essentielle qui permet de réduire les risques d’erreurs coûteuses ou de déviation majeures en cours de développement. C’est aussi grâce à ce travail de fourmi qu’une roadmap et qu’un cahier des charges précis pourront être portés à l’attention d’un prestataire de développement d’application web, permettant ainsi de mieux cerner le projet et donc, de mieux définir son budget et ses délais.
Établir des objectifs permettra aussi de s’assurer que le projet progresse de manière organisée, efficace et alignée sur les besoins du marché et des utilisateurs finaux. Cette étape est propre à chaque entreprise, certains projets peuvent être réfléchis sur plusieurs mois.
Pour valider la vision du produit dans son entièreté, il est commun de réaliser des ateliers, notamment de Design Sprint. Ces ateliers permettent de cadrer et d’aligner toutes les parties prenantes au projet de développement.
Pour un MVP simple, les ateliers de design sprint varient de 1 à 5 jours.
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Conception design
Dans cette étape on va s’occuper de la représentation de l’UX et de la conception de l’interface de l’application web.
L’expérience utilisateur (UX)
Le rôle de l’UX est de s’assurer que l’interaction entre l’utilisateur et l’application soit la meilleure possible. Pour y parvenir, sa mission est de comprendre les besoins, les attentes et la motivation des utilisateurs afin d’élaborer une application centrée sur eux.
Cela passe par de la recherche utilisateur, de la création de personas et de scénarios d’usage, de la définition de l’architecture de l’information et enfin, de la conception de wireframe et parfois de prototype.
Tu peux découvrir la différence entre POC, MVP et prototype ici
L’interface produit (UI)
L’UI, c’est le langage entre l’utilisateur et l’application. La marque va pouvoir communiquer ses intentions à travers ce langage en lui proposant une activité ludique et intuitive.
C’est dans cette phase qu’on choisira les couleurs, les polices et tous les éléments visuels en accord avec l’identité visuelle de la marque. On réalisera aussi la conception des interfaces utilisateurs et de tous les écrans de l’application, dans le détail.
Au final, les maquettes conçues durant cette étape serviront de guide, de modèle au développement.
Cette phase de conception design peut varier de 1 à 3 semaines.
Il est conseillé d’y ajouter une phase de test utilisateur (1 semaine de plus), qui permet de faire tester l’application ou certaines de ses fonctionnalités à un échantillon représentatif de la cible à travers un prototype. Cette pratique permet de garantir avant développement, que le projet est sur le droit chemin et optimise les chances qu’au lancement, il soit adopté par ses utilisateurs. En outre, cela permet de pivoter légèrement avant développement et donc de réduire les coûts.
Le choix se fait en général en fonction de l’objectif de l’entreprise : optimiser les délais ou l’efficacité.
Si tu souhaites en apprendre plus sur l’UX et l’UI, tu peux découvrir leurs différences.
Le développement
À présent que tout est bien défini, on va pouvoir passer à la phase de développement de l’application web. En utilisant les technologies NoCode ou LowCode, cette étape est bien plus rapide qu’avec du code traditionnel, cependant, elle varie selon la complexité de l’application, du nombre de fonctionnalités et de l’expertise du développeur. À ne pas négliger non plus, le travail en amont doit avoir été correctement réalisé. Une erreur ou un oubli peut ralentir considérablement le développement. II est d’usage de rédiger un PRD (product requirement document) qui fait le lien écrit entre design et développement.
Chez SuperForge, nous utilisons les méthodologies Agiles qui se combinent parfaitement avec le NoCode car tous deux sont très flexibles. En méthode Agile, le développement se fait par itération (chez nous des sprints d’une semaine) ce qui permet une meilleure adaptation aux changements en cours de route ainsi qu’une meilleure communication entre design, développement et client.
À la fin de chaque sprint, nous intégrons une phase de QA (Quality Assurance) pour détecter les bugs, valider une fonctionnalité majeure, ou autre. Le but est d’avancer petit à petit en apportant de la qualité.
En moyenne, le développement en NoCode varie de 3 semaines à 2 mois pour une première version aboutie.
Tu veux en savoir plus sur les méthodologies Agiles ?
Recettage et livraison
Le recettage est une phase de test qui permet de tester l’application avant son lancement par toutes les parties prenantes. Son but est encore une fois de s’assurer que tout fonctionne bien et que l’application soit stable avant d’être déployée à plus grande échelle.
Le temps varie d’1 semaine à 15 jours. Sachant que cette étape comprend les modifications apportées à la solution en plus du test.
Il est aussi possible d’ajouter une phase de bêta-test ouverte ou fermé, pour s’assurer de la fiabilité de l’app sur une plus grande échelle. Et puis, plus on est nombreux à tester l’app, plus il y a de chances de trouver des dysfonctionnements.
L’application est ensuite livrée avec toute la documentation associée et dans notre cas, une formation est en plus dispensée afin d’être un maximum autonome sur son produit. Viendra ensuite la phase de maintenance et de support qui s’effectuera la plupart du temps en continu.
Ces étapes t’intéressent ? Tu peux lire Gestion d’un projet digital en NoCode qui en parle plus en détail ou bien télécharger gratuitement notre e-book dédié.
Quels facteurs peuvent affecter les délais de développement ?
Ils sont nombreux, nous nous limiterons donc à une liste non exhaustive.
La complexité de l’application web
Cela tombe un peu sous le sens. Plus l’application est complexe, plus long sera son développement. La complexité se traduit par des fonctionnalités avancées ou bien de nouvelles technologies à intégrer. D’où l’importance, surtout sur ce type de projet, de bien cadrer le scope pour éviter les ralentissements dus à de mauvais choix techniques.
Le nombre de fonctionnalités de l’application web
Là encore, c’est assez logique. Plus l’application contient de fonctionnalités, plus long sera le développement. Il est peut-être intéressant de se limiter aux fonctionnalités principales dans un premier temps puis de développer la suite sur une itération.
Le scope du projet mal défini
Le périmètre du projet permet de définir les objectifs, de cadrer le projet et de visualiser tout ce qui devra être réalisé pour atteindre ces objectifs. Un scope mal établi signifie des ressources mal réparties. Or, des ressources humaines (personnes allouées au projet) et budgétaires qui ne sont pas précisément indiquées peuvent devenir un frein pour l’avancée du développement. Comment faire si le budget ne couvre pas les fonctionnalités demandées ? Si au lieu d’avoir deux développeurs, il n’y en a qu’un ?
Les technologies NoCode utilisées
Certains outils NoCode sont plus complexes que d’autres et nécessitent plus de temps de développement. C’est encore plus valable avec l’ajout d’intégrations tiers ou de code traditionnel.
L’important est de bien définir sa stack NoCode en amont.
Les compétences et soft-skills des équipes
En général, un développeur avec des années d’expérience développera plus rapidement qu’un débutant. Cependant, ce ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte. Pour les projets de développement d’application web, la communication au sein des équipes et avec le client est primordiale. Les méthodes Agiles favorisent les échangent de qualité.
Les modifications en cours de route
Il arrive quelques fois, que l’idée de départ se modifie avec le temps ou simplement les retours utilisateurs (grâce aux tests). Ces ajustements sont forcément des entraves aux délais. Cependant, les méthodes agiles tendent à limiter cet aspect grâce au fonctionnement par sprint.
Chez SuperForge, nous utilisons les méthodes Agiles car nous savons que le développement d’une application web peut-être soumis à des aléas plus ou moins maîtrisés. Les conseils les plus judicieux, seraient de bien cadrer le périmètre du projet en amont et de commencer petit, par un MVP par exemple pour le faire itérer au fur et à mesure des retours utilisateurs. De quoi minimiser les délais de développement, puisque le MVP se concentre sur le minimum de l’application, tout en s’assurant à travers des itérations de faire évoluer le produit au plus près des besoins des utilisateurs finaux. Évidemment, on ne peut dissocier les délais du budget, les deux étant souvent liés.