Le Bootstrapping : C'est quoi ?
Lancer sa start-up sans un sou en poche semble une mission impossible, pourtant de nombreux succès témoignent que la levée de fond n'est pas un passage obligatoire. Le bootstrapping est une forme d’autofinancement qui permet à un entrepreneur de lancer son entreprise ou bien de développer son activité sans ou avec très peu d’argent au départ. C'est une approche où chaque euro compte, où l'innovation et la frugalité sont reines.
Souvent associé à de la pure débrouille ou à une prise de risque considérable, ce système offre toutefois un contrôle total de son entreprise et un aspect humain important à qui choisit d’emprunter cette voie.
Dans cet article, on passe en revue comment ce défi peut devenir ta meilleure opportunité.
Définition du boostrapping, considéré comme un système D
Pour la petite histoire, le terme bootstrapping ferait référence au baron de Münchhausen (héros populaire de la littérature allemande) pas pour le syndrome mais plutôt parce que, selon le mythe, notre cher Baron se serait sorti tout seul d’un marécage en tirant sur les brides (straps) de ses bottes (boots). Amusant non ? 😀
Depuis, le bootstrap est devenu un terme courant utilisé pour décrire quelque chose d’apparemment impossible ou de contre-intuitif. C’est vrai que lancer sa startup sans argent, cela semble plutôt irréaliste.
On peut alors penser que le bootstrapping est la version minimaliste de l’autofinancement. On se débrouille avec ses propres moyens, en partant de zéro sans même faire appel à un prêt.
Vu comme ça, ça peut paraître risqué voire complètement voué à l’échec. Et pourtant…
Pourquoi bootstrapper ?
Pour plein de bonnes raisons ! On t’en donne quelques-unes ci-après :
Indépendance financière totale
Inscrit dans la lignée de l’autofinancement, on gère sa boîte comme on l’entend sans avoir de compte à rendre à des investisseurs ou à des banques !
On prend toutes les décisions sans la pression d’un acteur extérieur.
Il n’y a pas de jeux de pouvoir ou de stratégie avec un quelconque investisseur ni de stress supplémentaire à devoir rembourser un très gros prêt.
En bref on est maître de la destinée financière de son projet et des décisions qu’on y prend.
Ce manque d’argent pousse à s’adapter et à adopter la notion de frugalité. On ne dépense que ce qui est nécessaire et on se concentre sur l’important. Comme son projet, ses clients et ses collaborateurs. 😀
Exister sur le long terme
La croissance est lente et s’inscrit donc dans une vision à long terme. En général quand on monte sa boîte en autofinancement, on prend le temps de la regarder croître, on réinvestit ce que l’on gagne pour innover et la faire grandir.
Sans se précipiter on peut également pivoter au besoin et retravailler le projet pour mieux s’adapter. Le Nocode est particulièrement adapté pour ce mindset.
Cette lenteur s’avère tout aussi positive pour le mental : on prend du temps pour soi et pour ses collaborateurs afin d’apporter un équilibre solide et plus sain, entre vie personnelle et vie professionnelle.
Expérimenter et apprendre
Comme le chemin est plus lent et plus long, on expérimente plus facilement des situations prévues ou non. Au fil de découvertes, d’échanges et de galères, on apprend !
Cette expérience et cet apprentissage sont au cœur de l’entrepreneuriat, te transformant en véritable couteau suisse capable de t’adapter à ce qui se dresse en travers de ta route.
Entre optimisation de ta gestion et développement de nouvelles compétences, la résilience n’est qu’à un pas.
Proximité et aventure humaine
On le dit souvent mais il vaut mieux être bien accompagné lorsque l’on décide de monter un projet. Le choix de l’équipe qui partage tes valeurs et qui va dans la même direction, le soutien des clients qui te suivront parce que tu auras pensé ce projet pour eux fait de cette aventure une formidable épopée humaine.
En restant proche du terrain, toujours dans cette notion de frugalité, tu pourras conserver une stratégie réaliste pour faire progresser ton CA.
La frugalité est un des principes clés chez Amazon : De pas dépenser d'argent pour des choses qui n'ont pas d'importance pour les clients. Son fondateur est même convaincu que la frugalité stimule l'innovaton.
Comment bootstrapper?
Il est possible de récolter de l’argent par d’autres moyens que les banques ou les investisseurs. On te donne des pistes :
Ton capital personnel
Cet argent, c’est celui que tu as mis de côté ou que tu as gagné avant de vouloir lancer ton activité. Tu en prends une partie et tu choisis de l’investir dans ton projet.
L’activité secondaire
Comme son nom l’indique, on fait le choix d’avoir une seconde activité qui va financer la première. C’est encore mieux si cette activité peut te générer du réseau et des potentiels leads. On parle alors de side project.
Il peut être également pertinent de faire du freelancing pendant un certain temps à côté pour pouvoir financer ton activité principale.
Les concours ou les subventions
On n’y pense pas assez mais il existe aussi tout un tas d’organismes pouvant t’apporter de l’argent. Il faut juste s’assurer d’avoir du temps pour effectuer ces recherches et aussi du temps pour participer aux concours ou à la gestion de ces dossiers.
C’est une mesure non négligeable car au final, cette opération ne sera rentable que si tu remportes les subventions visées.
Cependant, si tu fais partie des élus, à toi l’argent, la visibilité et l’expérience pour la suite.
À ne pas négliger donc.
Vente après vente
Voilà notre préféré. Vendre une fois, puis 2, puis 3 et ainsi de suite, s’inscrit dans tout ce que l’on a vu plus haut. L’argent de tes premières ventes ou préventes doit te permettre de couvrir tes frais en cours et de financer ton futur.
S’auto-former, limiter les frais, concevoir un produit que les prospects soient prêts à payer parce qu’il répond parfaitement à leur besoin, autant de pistes qu’il faut travailler pour être viable et bien grandir.
Conclusion
Le bootstrapping peut sembler effrayant car on peut craindre de manquer d’argent à chaque fin de mois. Pourtant, c’est un modèle intéressant pour qui sait être patient et résilient.
Il ne va pas correspondre à tout le monde et à tout type de projet, et rien n’empêche de lancer un projet en bootstrappant puis de bifurquer ensuite vers un autre mode de financement. L’expérience acquise lors de cette aventure ne pourra alors qu’être un plus pour démontrer ta motivation et tirer le meilleur de chaque euro investi.
Et si tu hésites encore, dis-toi qu’aujourd’hui, ce modèle est porté par un bon nombre de startups et que certains grands noms se sont construits comme ça. 😉